On m’en avait parlé avec enthousiasme, et après avoir un peu écouté « I am The Fun Blame Monster! » et « Friend And Foe », j’ai choisi de faire partie du public qui privilégierait Menomena à Hot Chip pour débuter leur week end. En deux mot, Menomena est un groupe d’indie rock américain originaire de Portland. Tout comme le réalisateur Gus Van Sant qui les a d’ailleurs utilisé un morceau du groupe sur la bande originale de Paranoid Park… ou encore les Dandy Warhols, The Decemberist, The Shine, Elliot Smith, Chuck Palahniuk… mais on s’éloigne du sujet 😉

Bref, ça faisait un moment que je n’avais plus mis les pieds à la Rotonde du Botanique, et il faut bien dire que la salle est petite mais son aspect circulaire et ses gradins garantissent une visibilité excellente et une ambiance « concert privé » très agréable.

En arrivant, la salle est déjà un peu remplie. A peine le temps de boire quelques bières et de dire bonjour à Thomas que les lumières s’éteignent déjà. Le groupe monte sur scène et démarre sur les chapeaux de roue avec Weird (si je ne m’abuse). Le batteur cogne directement comme un sauvage mais le son reste clair et le niveau sonore relativement supportable (pour peu qu’on ne se mette pas juste devant la batterie évidemment 😀 …). Petite déception, le fameux dessinateur qui accompagnait le groupe lors du dernier live à la Rotonde ne fait apparemment plus partie du show. Il n’empêche qu’après trois morceaux, je suis déjà « dans » le concert, ce qui est relativement rare, même pour les groupes que je connais bien.

Pas de chance, c’est le moment que la pédale du batteur choisi pour lacher. Le temps que le batteur la répare, l’élan retombe un peu et devant moi, deux ptits jeunes dont c’était vraisemblablement le premier concert commencent à discuter. Ceci-dit, c’est dans ce genre d’interlude qu’on peut apprécier la gentillesse et la modestie d’un groupe comme Menomena et quelques minutes plus tard, le concert redémarre dans la joie et la bonne humeur.

Outre le batteur, le claviériste – guitariste – xylophoniste et le bassiste – guitariste – saxophoniste font des merveilles. Tous trois chantent aussi bien en choeur qu’en alternance. Le fait d’être trois pour une dizaine d’instruments donne une musique assez hétéroclite. Les morceaux alternent entre des chansons assez directes genre Arcade Fire (le single The Pelican) et des passages progressifs dignes d’Archive (Strongest Man In The World). Si ce n’est que les musiciens s’amusent comme des gosses tombés sur un coffre à jouet et ne se prenne pas trop au sérieux.

Malheureusement, les deux djeuns de devant ne comprennent pas que le concert n’est pas une musique d’ambiance pour accompagner leur discussion. Du coup leur voix couvre les instruments dans les passages calmes et moi, c’est comme un gsm qui sonne au cinéma ou au théatre, ça m’énerve méchamment. Si tu veux discuter, c’est plus facile au bar, non ? Je finis par demander au grand dadais : « Le concert te dérange ? – Euh non… – Ben toi tu déranges le concert, parle moins fort ». Comme je m’en doutais ce n’est efficace que pendant quelques minutes mais ça défoule 😈

Le temps d’apprécier encore un morceau et le groupe tente déjà de se barrer. Hors de question, alors que je venais de retrouver ma concentration. Il nous gratifieront finalement d’un dernier morceau pour clôturer un set intense mais un peu trop court à mon goût (un peu plus d’une heure).

En attendant que le groupe obtienne la médiatisation qu’il mérite : écoutez Menomena, vous ne serez pas déçu :

• Menomena – Wet and Rusting (excellent Concert à Emporter avec des bébés dedans 😀 )
• Menomena.com (site psychédélique pas classe)
• Leur MySpace à l’image du site
• Le MySpace de Lackthereof, side project intéressant de Danny Seim, le batteur de Menomena

• Cet article a été publié le samedi 15 mars 2008 à 18:20 et est classé dans Concerts .
• Vous pouvez en suivre les commentaires par le biais du flux RSS 2.0 . Les commentaires et pings sont fermés.