Aujourd’hui débute un petit break d’une semaine qui me permet de parler des concerts qui viennent cloturer mon mois de novembre pour ce qui est des « gros » concerts.
Il y a tout juste une semaine j’étais de retour à l’AB pour le concert de The National, qui se traine la réputation d’être un des meilleurs groupes de rock actuel. Ni plus, ni moins. Je n’ai découvert le groupe que fin août, et j’ai déjà écouté Boxer des milliers de fois (au moins…). Tout comme 65dos, je les avais manqué à Dour, et tout comme 65dos, l’AB me donne a nouveau l’occasion de les voir en live. La Belgique est un terrain propice aux concerts, on ne le dira jamais assez 😉

Je ne vais pas écrire une chronique complète sur le concert, juste pour dire que c’était BON. Très bon même. Que les musiciens sont excellents. Que Matt Berninger ne sait pas quoi faire de ses mains quand il ne chante pas mais que sa voix prend aux tripes quand il chante. Que des morceaux Squalor Victoria ou Abel sont très intense en live. Et que c’était une rudement bonne idée d’inviter des cuivres belges sur Racing like a pro, Fake Empire et Ada.

Je vous invite d’ailleurs à jeter un oeil à ces versions magiques d’Ada et de Start A War tournés en impro complète par la fine équipe des Concerts à Emporter.

Et dans un style radicalement différent, direction Anvers mercredi dernier pour le concert de Bloc Party dans la Lotto Arena. Bloc Party, pour ceux qui n’ont pas suivi, c’est le groupe qui a signé un des meilleurs album de l’année 2005 : Silent Alarm. Un album massif, juste mélange entre rock et électro, à l’image du dévastateur Banquet. Le deuxième album, A weekend in the city n’est malheureusement pas à la hauteur du premier. L’éclectisme et la pêche des débuts a vite laissé place à des morceaux surproduits, prévisibles, bref beaucoup plus lassants. Mais, en souvenir du bon vieux temps, je me suis laissé embarqué par quelques potes pour une petite virée au bord de mer, comme dirait l’autre.

Premier concert dans cette nouvelle salle et soirée fort instructive sur la géographie anversoises puisqu’on aura pu y apprendre :

• qu’il y’a non pas un mais deux rings autour de la ville
• qu’il n’existe pas (plus ?) de sortie 2 sur le ring 1
• qu’on doit payer 5 euros pour boucler un tour de ring
• qu’il faut passer par Deurne pour atteindre le Sportpaleis
• que les rues avoisinant le complexe sont en fait des parkings et que le stationnement est donc payant jusque minuit. Et que les contractuels sont aux aguets.

Ce qui nous aura couté 26 euros supplémentaires et la première partie assurée par un groupe qui restera obscur, Metronomy. Nous arrivons heureusement à temps pour voir Kele Oreke – le chanteur black dont la voix ressemble à s’y méprendre à celle de ce bon vieux Robert Smith – débarquer dans un espèce de costume d’astronaute. Le concert démarre sur les chapeaux de roues avec Song for clay, un des rares morceaux sauvable du dernier album. Pour une raison quelconque (trop de concerts ces derniers temps ? bouchons dans les oreilles ?), je n’arrive pas à rentrer dans le concert alors que le public autour de moi (plutot jeune) a l’air aux anges.

Les titres récents s’enchaînent, et il faut bien admettre que leur aspect dance se prêtent mieux au live qu’à l’écoute sur platine de salon. Mention spéciale au single Flux qui fera bien bouger la foule. Une jeune fan en profitera également pour envoyer une guitare gonflable à Kele. Le chanteur timide des débuts a d’ailleurs pris pas mal (trop ?) d’assurance et ne lésine d’ailleurs pas sur le contact avec le public. La jeune fille, n’y tenant vraisemblablement plus, tentera d’ailleurs de convaincre le chanteur (pourtant ouvertement gay – on ne vous a pas dit ? 😀 ) de ses bonnes intention en soulevant son T-shirt. Si vous pensiez que les groupies n’existaient plus à notre époque, je vous invite à lire « Confession d’une groupie » ou à surfer sur les (sky-) blogs consacrés aux artistes (qui a dit coréens ? :p ) actuellement en vogue auprès de la jeune génération…

Pour en revenir à nos moutons, c’est finalement avec Like eating glass que Bloc Party parviendra à me convaincre, de justesse avant l’Helicopter massif du premier rappel. Oreke, jamais à court d’idée en profite pour revêtir un costume de singe rouge trouvé en backstage et manquera de se faire totalement déplumer durant son bain de foule. La foule toujours super chaude d’ailleurs, ne s’apaisera définitivement qu’avec The pionneers en deuxième rappel (je ne peux d’ailleurs que vous inviter à écouter la cover de Tunng, qui s’avère, une fois n’est pas coutume, meilleure que l’originale).

Bref bon concert apparemment, je mettrai mon manque d’enthousiasme sur le compte de l’accumulation de concerts ces derniers temps et sur mes petites oreilles douloureuses (le conseil du jour : sortez bouchés !).

Ah oui, la chronique en néérlandais d’où est issue la magnifique photo ci-dessus, histoire de ne pas relancer de conflit communautaire 😀

• Cet article a été publié le mardi 20 novembre 2007 à 1:17 et est classé dans Concerts .
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