Best (and worst) of 2007

Outre les découvertes, il y a une série d’artistes que j’attendais au tournant en 2007.

A commencer par Modest Mouse. Le groupe boosté par Johnny Marr continue dans la lancée de Good News For People Who Love Bad News avec un album tout aussi bon (et un titre tout aussi long) : We Were Dead Before The Ship Even Sank dont j’ai déjà parlé ici. Certes pas le meilleur album du groupe mais un bon album de Modest Mouse c’est déjà un des meilleurs album de la scène indie-rock en 2007 😉

L’album le plus attendu par les critiques cette année était sans aucun doute le Neon Bible d’Arcade Fire. Si celui-ci n’atteint pas l’excellence du chef d’oeuvre instantané Funeral il contient de petites perles comme Black Mirror, Intervention ou la nouvelle version de No Cars Go qui est à couper le souffle.

Sixième album pour Spoon, Ga Ga Ga Ga Ga (décidément, on ne sait plus quel titre choisir pour se démarquer des autres productions) qui prouve qu’on peut faire de la pop expérimentale tout en restant super catchy (si vous ne savez pas ce que signifie catchy, écoutez The Way we get by). Loin de s’essouffler, le groupe continue à innover avec des cuivres et un duo basse/batterie toujours plus efficace.

AIH - Sortie de Scène

Retour également d’Architecture In Helsinki (photo ci-dessus extraite de l’excellent MySpace – il y’en a… – Sortie de Scène) pour un Place like this plus rock, plus gueulard mais toujours aussi pêchu. Pour avoir une idée du foutoir qu’ils peuvent mettre sur scène, allez jeter un oeil sur leur Concert à emporter

Dans un autre genre, très agréable surprise avec le nouvel album de Sharko. Tout en gardant son aspect écorché et un peu fêlé, Sharko se pare d’arrangements qui font plaisir à voir sur une production belge. Du coup, Molecule sonne plus « lisse » que ses prédecesseurs mais l’album gagne en cohérence et en maturité. Le single Sweet Protection matraqué en radio a pu en énerver certains mais je vous invite à jeter un oeil au journal de bord tenu par David Bartholomé pour découvrir les aventures en backstage de ces vieux loups de la scène rock belge.

Nouvel album également pour Queens Of The Stone Age (QOTSA pour les intimes). La pochette d’Era Vulgaris, complètement raté, ne laissait présager rien de bon. A la première écoute, j’ai l’impression que les morceaux tournent en rond, sans retrouver l’équilibre entre les mélodies et le gros rock qui tâche qui caractérisait Song for the Deaf. Et puis il y’a peu, je suis retombé sur le single « Make It Wit Chu » en radio. Et vu que – sorti de son contexte – le morceau sonne très bien, j’ai réécouté l’album. Et je me dis que j’ai peut-être été injuste avec le géant roux. L’album n’est pas aussi accessible que les précédents mais il y’a quand même un petit quelque chose qui s’en dégage. Mais semi déception quand même 🙁

C’est un peu la même chose avec Bloc Party, un groupe victime de la pression énorme qui a succédé à Silent Alarm et qui s’est cru obligé de sortir un album exclusivement composé de single avec A Weekend In The City. Du coup adieu la subtilité, au programme des morceaux froids et répétitifs malgré quelques titres sympas comme « The Prayer ».

Et enfin, la Radiolina de Manu Chao. Le single « Rainin In Paradize » laissait supposer un revirement beaucoup plus rock. C’est en partie vrai sur « Panik Panik » ou « The Bleedin Clown » mais ce troisième album solo est beaucoup plus proche du travail qu’il avait effectué sur le très beau Dimanche à Bamako d’Amadou et Mariam. Malheureusement l’intérêt s’essouffle très rapidement : si ses albums solos étaient déjà répétitifs, la Radiolina est une sorte de Best Of de tout les projets auxquels Chao a participé au cour de sa carrière. Et si je suis grand fan de la Mano, Clandestino, Proxima Estación : Esperanza, Dimanche à Bamako, le live de la Radio Bemba, ou encore Sibérie m’était compté, la Radiolina pousse le bouchon trop loin. A quoi bon user jusqu’à la corde des gimmicks, des riffs de guitare, des paroles qui ont déjà fait leur preuve sur d’autres albums ?

Je suis certain que Manu Chao était plein de bonnes intentions mais à l’écoute de cette album, difficile d’avoir l’impression de ne pas avoir été pris pour un simple consommateur, un comble pour un altermondialiste. Pour terminer sur note positive, Manu et la Radio Bemba à Esperanzah!, c’était malgré tout un des meilleurs concerts de cette année !

  • Cet article a été publié le samedi 22 décembre 2007 à 17:36 et est classé dans J'adooooooore .

2 commentaires sur “Best (and worst) of 2007”

  1. ToX dit :

    Hello,
    Je tenais d’abord à te saluer, Thomas, enchanté.
    Ensuite, te remercier. Merci de m’avoir placé dans tes liens. (Dans mes bonnes résolutions 2008, il y a ‘faire découvrir d’autres blogs sur ToX, et tu y seras!)
    Finalement, te féliciter. J’aime beaucoup tes articles et ton style.
    Bonne contination et joyeuse fin d’année.

    Au plaisir,

    Thomas

  2. quarcks dit :

    Salut Thomas,
    moi c’est Manu, enchanté de faire ta connaissance également 😉

    Merci pour ton commentaire.
    Je lis tes chroniques depuis quelques temps et on a quelques coups de coeur communs (The National, ou encore Sébastien Tellier, pour n’en citer que quelques un). Qui sait, on se croisera peut être à l’AB ou au Bota…

    Bonne fin d’année à toi aussi, je passerai te saluer à l’occasion 😉

    Manu