Archive pour mars 2010

The Tallest Man On Earth @ La Rotonde (Botanique)

jeudi 11 mars 2010

ttmoeUn concert du plus Grand Homme sur Terre vaut bien une chronique sans doute. Ils sont rares les bouquins qui donnent envie de s’y replonger dès la dernière page tournée, les films qui appellent une deuxième vision afin d’en capter toute la subtilité… De même sont rares les artistes qu’on est prêt à ré-écouter plusieurs fois d’affilée.

J’avais eu l’occasion de découvrir The Tallest Man On Earth sur Listen2Fight (eh oui, moi aussi j’en apprend tous les jours !) il y a presque un an. J’ai eu l’occasion de découvrir le suédois sur scène à l’AB en septembre sans avoir eu le temps de le chroniquer. A l’époque, il s’était retrouvé à jouer devant une centaine de personne à 18h du soir sur la grande scène… Les gens auraient pu continuer à discuter ou se disperser vers le bar… mais non, ce petit gars était parvenu à les captiver avec sa voix et sa guitare, pour finalement les hypnotiser avec un jeu de scène impressionnant.

Déjà à l’époque, il nous avait démontré sa capacité à rebondir sur les petits soucis techniques inhérent au live :

Hier il était de retour dans une salle qui se prêtait bien à ce genre de set, j’ai nommé la Rotonde. Une fois les 250 personnes rentrées, la salle ferme ses portes et Kristian Matsson débarque sur scène. Un peu plus ébouriffé qu’à l’AB mais toujours aussi à l’aise avec sa guitare, il attaque directement sur quelques chansons de son nouvel album, The Wild Hunt, qui ne devrait pas tarder à sortir chez nous… Un single s’en dégage directement, l’entraînant King Of Spain, coups de talons flamenco inclus.

Comme d’habitude le son de la Rotonde est impeccable mais… l’ingé son fait preuve d’un mauvais goût certain en enrobant la voix nasillarde et rauque de Matsson à grand coup de delay. L’effet est pour le moins surprenant et ne manquera pas d’amuser le chanteur (« Who’s the man singing in the roof ? »)…

Du reste, on retrouve les classiques du premier albums : I won’t be found, Pistol Dreams, Shallow Grave, Where Do My Bluebirds Fly et l’extraordinaire Gardener. Si ce morceau est un chef d’œuvre de picking, l’histoire de ce jardinier amoureux et paranoïaque mérite également qu’on s’attarde sur les paroles, pour peu qu’on apprécie l’humour noir.

Sur scène Matsson accorde, désaccorde, oscille, s’assied, agite frénétiquement sa jambe, se relève. Fréquemment possédé par sa musique, il fixe le public, s’approche parfois de lui au point de le toucher du bout de ses cordes. De son côté, le public reste calme – trop sage, trop poli diront certains – mais visiblement convaincu et enthousiaste.

Le set se conclut sur un duo surprise avec une certaine Amanda Bergman, qui pourrait bien figurer au rang de Tallest Girl On Earth. Qui a dit que Kristian n’avait que sa guitare pour seule amie ?

Après un peu plus d’une heure de gratte et un rappel, le concert s’achève et la soirée commence… mais c’est une autre histoire…

» photos et vidéos du concert prises par Kmeron