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Clare Louise / Lisa Li Lund – Folk soirées @ Atelier 210

vendredi 13 février 2009

Vous savez quoi ? Alela Diane a une soeur. Non, ce n’est pas Mariee Sioux. Elle s’appelle Claire et vit à Bruxelles. Allez écouter son MySpace, la ressemblance vocale est troublante.

Nouvelle venue sur la scène belge, sous le nom de scène Clare Louise, cette jeune française se produisait accompagnée de ses amis dans l’ambiance intimiste de l’Atelier 210 mercredi soir.

On retrouve dès le début cette voix sortie d’on ne sait où, belle et puissante, qui dépasse amplement l’espace confiné du bar. Assis à quelques centimètres de la « scène », c’est soufflant. Claire n’a pas encore l’assurance d’Alela mais sa voix ne défaille pas. Arrivent ensuite deux autres musiciens : Charlotte au violoncelle et Pierre-Marie à la deuxième guitare. Décontracté et souriant, le set se poursuit dans la même lancée. Le groupe se laisse de temps en temps aller à quelques timides explorations a capella, en choeur ou encore au xylophone (Song for my lover). On sent une identité musicale encore mouvante, en recherche mais on en revient toujours à cette voix toujours au premier plan. Bercé de chanson en chanson, à peine quelques paroles échangées et c’est déjà fini…

Sortie de nulle part, Clare Louise s’inscrit complètement dans le renouveau folk et ne pourra que séduire les amateurs d’Alela Diane, en attendant de trouver sa propre voie (sans mauvais jeu de mots).

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Brèves, Bièvres, Bières…

mercredi 3 septembre 2008

A défaut d’être ensoleillé, le mois d’août aura été musical. Plutôt que de me focaliser sur un compte rendu, voici quelques petites (re)découvertes.

Le 24 août – Matmatah @ BSF

Set plutôt convenu durant le concert lui même, même si on constate des accents plus (hard-)rock que ne laissait supposer les albums. Pas mal de fans, des petits jeunes et des trentenaires, quelques drapeaux bretons. Mais au premier rappel mes amis, Matmatah s’est fait plaisir et nous a fait plaisir par la même occasion avec trois grands classiques : Heroin du Velvet, I wanna be your dog des Stooges et le Twist & Shout des Beatles qui fait toujours son petit effet… une apothéose digne de ce nom et sans doute une démonstration de maturité pour un groupe qui a souvent été cantonné à la variété. Ils se quitteront donc sur un petit air de Joe Dassin, histoire de brouiller un peu plus les pistes.

Lundi 25 août – Ólafur Arnalds @ Feeërieën

Pour sa cinquième édition, Feeërieën draine toujours plus de monde (un tapis est maintenant étalé devant le kiosque alors que les bancs étaient à peine remplis il y a trois ans !) et met les petis plats dans les grands au niveau déco et illuminations. Jusqu’ici le festival parvient à conserver son côté cosy, espérons que ça dure encore un peu. Ce soir, deux groupes, Ólöf Arnalds et Ólafur Arnalds qui ont plusieurs lettres et surtout un pays en commun, l’Islande. J’arrive in extremis pour Ólafur, pas de chance pour son compatriote. Ledit compositeur est au piano, accompagné par un quatuor à corde. Dès le début du concert on est bercé par les cordes, et comme souvent avec la musique classique, je suis emporté dans un demi sommeil, pas désagréable. Un peu plus loin, quelques beats et samples très discrets apportent une touche électro pas toujours adéquate à mon goût, mais difficile de se prononcer après une seule écoute. Quoiqu’il en soit, un groupe typiquement Islandais, à mi-chemin entre les expérimentations de Múm et les envolées de Sigur Rós.

Mardi 26 août – Jil Caplan @ BSF

Petit concert dans une ambiance très cabaret (le splendide chapiteau place d’Espagne) entouré de quelques quadra. A peine montée sur scène, Jil Caplan expédie son Nathalie Wood. Elle nous avouera plus tard qu’elle n’a aucune idée de la set-list de ce soir. Aux commandes, Jean Christophe Urbain, ex-Innocent, lui fait deviner les titres au fur et à mesure. Parfois elle aime, parfois pas et nous le fait savoir. La fille a du caractère et un certain charme, resté intact après vingt ans de carrière. Du coup, bonne chanson ou moins bonne, l’ambiance est détendue, les musiciens ont l’air content d’être là, le public aussi. Parmi les bonnes chansons, notons Tout c’qui nous sépare mais l’absence dramatique du Lac. Bonne surprise également, le rappel surprise sur le très beau Green Bus de Perry Rose avec ce dernier et Sacha Toorop.

Samedi 30 août – Wiiiiiild Pig

Vous ne connaissiez pas ? Moi non plus. Et pourtant, dans la catégorie petit festival paumé, le Wild Pig est à retenir. Organisé dans le jardin d’une maison de campagne de Bièvre. Durant deux jours, ce festival réunit quelques centaines de personnes au milieu des bois autour d’une scène plutôt bien équipée. Des gens sympas, la bière à un euro, un camping tranquille et une affiche sans prétention, juste pour dire que ça existe encore.

Le Brussels Summer Festival en toute subjectivité…

jeudi 21 août 2008

Aujourd’hui débute le désormais célèbre Brussels Summer Festival. Encore une fois, le festival bruxellois fait la part belle aux découvertes et les artistes qu’on a rarement l’occasion de voir dans nos contrées. Le programme étant fort chargé, voici quelques recommandations personnelles.

Le 22 août (demain !) :

  • Gros coup de coeur pour Merz qui jouera Place St Géry à 20hoo.
  • Juste avant, place Rouppe, les belges de The Germans (!) joueront un rock lourd mais efficace comme le plat pays n’en avait plus connu depuis longtemps.
  • Egalement au programme, Depotax, CocoSuma, Pacific et Bang Gang dont j’ai entendu le plus grand bien.

Le samedi 23, une affiche métissée :

  • Le combo Members of Marvelas jouera à 19h30 Place de la Monnaie. Les amateurs du Peuple de l’Herbe apprécieront.
  • Un peu plus tard (22h), le Sergent Garcia prendra le relais Place Rouppe. Surtout connu pour son single Acabar Mal, qui date déjà de presque 10 ans – voilà qui ne nous rajeunit pas ! – le Sergent est toujours très actif sur scène.

Le dimanche 24, un peu de tout…

  • avec le show de James Deano (19h30, place de la Monnaie), toujours sympa à voir, même si vous n’aimez pas spécialement le rap. Il sera également question d’humour typiquement belche avec Marka et Laurence Bibot qui se produiront sous le nom de Monsieur & Madame à 22h Place d’Espagne.
  • A la même heure, les bretons de Matmatah viendront jouer leur ultime concert Place Rouppe, après plus de 13 ans d’existence. Lambe an dro, Emma, L’Apologie, Au conditionnel, pas de doute, une page se tourne !

Mercredi 27, place à deux artistes largement sous-estimés :

  • Sous l’étiquette Zop Hopop, Sacha Toorop avait relancé la scène liégeoise au début des années 2000. Depuis on entend son nom ici où là, on le croise accompagnant divers projets et on aura finalement l’occasion de le voir seul sur scène de la place d’Espagne à 19hoo. N’hésitez pas à jeter un oeil à sa cover du Ashes to Ashes de Bowie
  • Au début des années 2000, j’étais un inconditionnel de l’émission « Sacré Français » sur feu Radio 21. Parmi la pléthore d’artistes qu’Alexandra Vassen m’a fait découvrir : Jil Caplan. Le nom ne vous dit probablement rien… sauf si je vous dit « Nathalie Wood« . Ca vous revient ? 😀 Depuis ce tube interplanétaire, la jolie française poursuit une carrière discrète avec quelques pépites comme Le Lac. Complice des Innocents (rien de moins qu’un des meilleurs groupe français de l’époque) depuis de longues années, elle sera d’ailleurs accompagnée par Jean-Christophe Urbain sur la place d’Espagne, dès 21h.

Au plaisir de vous voir pour une de ces dates. Et si vous avez d’autres recommandations, n’hésitez pas à les poster en commentaire !

Elbow @ Orangerie (Botanique)

lundi 7 juillet 2008

Suivant une carrière inverse à celle de Radiohead, Elbow a récemment sorti son quatrième album dans une indifférence presque totale, après s’être fait jeter successivement par Universal et V2. C’est plutôt dommage, d’autant que les Mancunniens suivent un parcours musical sans faute depuis 2001. Un parcours qui compte au moins un chef d’oeuvre avec le très beau Cast Of Thousands.

Loin de la facilité de ses jeunes compatriotes (Arctic Monkeys, Kaiser Chiefs…), Elbow propose un rock mature mais finalement assez accessible. La plupart du temps, des arrangements très denses sur lesquels la voix de Guy Garvey s’élance et rebondit. Et bien souvent, des compositions simples et poétiques qui donnent envie de chanter à pleins poumons. De la pop avec un petit peu de plomb dans la cervelle.

Après avoir eu la chance d’assister à leur concert à l’Orangerie le 24 juin, on hésite à en parler de peur de ne plus avoir l’occasion de les revoir dans une ambiance aussi intimiste. Et vu que les trois chroniques ci-dessous ont déjà vendu la mèche et qu’elles recoupent plutôt bien mes impressions, inutile d’en faire trop.

Juste pour souligner le contraste entre l’attitude décontractée de Garvey et l’interprétation poignante de son répertoire.

Un contraste qu’on retrouve également dans les quelques mots que le géant a échangé avec le gamin perché sur les épaules de son père.

Dans les rugissements de trompettes de Starling.

Avec les martellements métalliques de Ground For Divorce.

Sur la voie ferrée de Leaders Of The Free World.

Parmi le public de 7 à 77 ans…

Et si c’était ça la magie d’Elbow, des chansons extraordinaires pour des gens ordinaires ?

  • Un album pour faire connaissance : « Leaders Of The Free World » (V2)
  • Session de rattrapage le 16 août au Pukkepop.

Camille @ Cirque Royal

dimanche 18 mai 2008

Vendredi soir, le soleil a déserté pour le week-end, les nuages s’amoncellent au dessus de la Place des Palais où se sont produit Sharko, Daan et Ozark Henry six jours plus tôt.

Ce soir, les Nuits du Bota font place à la Fraaaaaaaaaaaance.

CamilleUn premier album relativement anodin, passé relativement inaperçu, Le Sac des Filles. Une voix cependant. Une voix qui participera également au projet bossa-nova Nouvelle Vague. Remarquée par Murat, une autre grande gueule de la chanson française, elle tournera avec lui en 2004. Un an plus tard, coup de génie, Le Fil. Un écrin qui laisse éclater l’univers de la chanteuse. Une artiste qui ne se pose pas comme une chanteuse à voix mais qui l’explore pourtant de toute les façons possibles. Accompagnée par des arrangements minimalistes, ponctué de claps, « prrrt », « hey », « han » le single Ta Douleur l’amène sous les projecteurs et lui offre deux Victoires de la Musique. En avril de cette année, elle remet le couvert avec son troisième disque, Music Hole. Désormais connue du grand public francophone, Camille se tourne vers la culture anglo-saxonne, aussi bien au niveau des textes que du style musical, en témoigne le nouveau single Gospel With No Lord.

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